De la faux
Les multiples qualités de la faux font qu’il n’y aurait que des avantages à ce qu’elle remplace les outils thermiques ou électriques aussi souvent que possible et partout où cela est possible.
La faux est en effet un outil :
Écologique : il est respectueux de la petite faune et de la flore, qui, notamment, ne sont pas broyées. Passée la phase de fabrication, la faux ne génère plus aucune émission de gaz à effet de serre. Elle ne disperse aucune particule plastique dans la nature.
Polyvalent : vous pouvez entretenir à la faux des espaces verts de tous types et de toutes dimensions (pelouse, plates-bandes, verger, prairie de fauche, sous-bois, etc.) et même débroussailler.
Sobre : vous n’employez d’autre énergie que celle qui est fournie par votre propre corps.
Économe en temps : nul n’est besoin de faucher aussi régulièrement que l’on passerait la tondeuse ; vous pouvez laisser la végétation pousser à loisir au bénéfice de la faune et de la flore, une faux pourra toujours y passer le moment voulu.
Précis : vous contrôlez très exactement l’endroit où vous coupez et la végétation que vous décidez de maintenir (fleur, arbuste, etc.).
Ergonomique : il s’adapte à votre taille, votre morphologie et votre force ; contrairement aux idées reçues, il convient aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
Léger : les faux professionnelles fabriquées aujourd’hui pèsent moins de deux kilos (manche et lame réunis).
Silencieux : vous ne produisez d’autre bruit que celui de votre lame dans les herbes.
Vivifiant : vous profitez pleinement de la nature environnante tout en effectuant un travail utile et agréable.
Sûr : la lame est tranchante, mais elle reste toujours à terre et à distance du faucheur ; la faux ne projette pas de débris végétaux ni de cailloux.
Gratifiant : au fur et à mesure que vous vous perfectionnez, vous fauchez avec toujours plus d’aise et de rapidité.
Économique : bien entretenue, votre faux vous accompagnera toute votre vie.
Enfin, cet outil est aussi un joyau d’artisanat, fruit d’une évolution de près de 2500 ans.
Je travaille avec les compagnies Schröckenfux et Falci, dont les lames sont forgées entièrement à la main et de manière traditionnelle, selon un processus en plus de vingt étapes.
De moi
Égyptologue de formation, j’ai enseigné l’égyptien hiéroglyphique et la civilisation égyptienne aux universités de Lille, Paris (EPHE) et Namur (Belgique). Mes recherches portent sur les textes produits et conservés par les prêtres de l’ancienne Égypte entre le IVe siècle avant notre ère et le IIe siècle de notre ère.
C’est parallèlement à ces recherches que j’ai fondé Héphaïstos. En effet, je ne veux plus rester simple spectateur de la trajectoire dans laquelle nous nous sommes, de manière irréfléchie, collectivement engagés et qui conduit à l’effondrement du vivant et au changement climatique.
Passionné par la faux depuis 2018, et testant depuis ce moment le plus de matériel différent possible, j’ai décidé de promouvoir l’usage de cet outil aussi bienfaisant que méconnu en proposant des formations.